Le colloque du PILEn a eu lieu le 20 novembre 2018 à la Maison européenne des Auteurs et des Autrices. À cette occasion, un atelier un peu spécial a été organisé durant l’après-midi. Celui-ci visait à envisager quelles actions concrètes les professionnels du livre pourraient mettre en place ensemble afin de promouvoir efficacement la lecture chez les jeunes.
Animé par Frédéric Young, délégué général de la SACD et de la Scam, ce groupe de travail a permis de voir émerger de belles propositions. À l’issue du colloque, quatre d’entre elles ont été retenues et présentées au public.
Un stage dans les métiers du livre pour les enseignant·es de demain
Un stage obligatoire de 50h dans les métiers du livre (par exemple en bibliothèque) serait instauré dans le programme de formation des futur·es instituteur·trices. Ce stage pourrait constituer une alternative à un stage classique en dernière année. Cette proposition, qui permet de lier monde du livre et enseignement de façon simple et évidente, a été la plus plébiscitée lors de l’atelier.
La généralisation du quart d’heure lecture
Ce moment de lecture, que beaucoup d’enseignant·e·s pratiquent déjà, ne compterait plus de lectures imposées et deviendrait obligatoire. En effet, il compte au nombre de ses avantages une mise en place facile, un aspect démocratique non négligeable, et la possibilité de mesurer les progrès des enfants sur ses compétences langagières. Le quart d’heure permet aussi de créer une habitude de lecture et de pallier, dans certains cas, l’absence de modèles d’adulte-lecteur dans l’environnement de l’enfant. Côté interprofessionnel, on pourrait imaginer qu’une visite soit organisée à la bibliothèque en début et en fin d’année, tandis que des prêts tournants seraient organisés en classe durant le reste du temps. Des rencontres entre les élèves et les auteurs seraient également envisageables.
Réseau de rencontres pros autour de la passion de la lecture
Pourquoi ne pas créer un réseau de passionnés de lecture, réunissant professeurs et acteurs du monde du livre et financé par la Fédération Wallonie-Bruxelles ? Une fois par mois, les membres de cette communauté se réuniraient afin de discuter, d’échanger à propos des nouveautés en littérature jeunesse, de proposer des activités autour de livres. À l’issue de la réunion, le ou la professeur·e recevrait le livre à exploiter en classe. La mise sur pied de ce réseau, qui pourrait par la suite donner lieu à des événements littéraires, permettrait aux professeurs qui se sentent concerné·e·s de disposer de l’information, de l’offre qui existe en littérature jeunesse. Cela alimenterait également la passion réelle des professeurs, ce qui ne peut que faciliter leur rôle de passeurs de lecture.
Projet d’édition en classe
Il a également été proposé de développer un projet d’édition au sein des classes de 5e ou 6e primaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles, car c’est à ce moment du parcours des élèves qu’on constate une cassure par rapport à la lecture. Cette activité serait intégrée dans le programme. Elle permettrait aux enfants de découvrir le monde du livre et devenir à leur tour des passeurs de lecture, d’échanger leur statut de consommateurs pour celui de producteur. Chaque élève disposerait d’une enveloppe budgétaire de 25€ pour réaliser son premier objectif. Interprofessionnellement parlant, on pourrait envisager un partenariat entre l’école et une bibliothèque de proximité ainsi que des rencontres d’auteur·rices, d’illustrateur·trices, etc.
Concrétement ?
Vous souhaitez concrétement mettre en place l’une de ces actions ?
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