Le PILEn, en solidarité avec le SLFB, relaie la communication de ce dernier aux autorités compétentes concernant un potentiel durcissement des mesures sanitaires. Nous demandons, avec l’appui de tout le secteur du livre, que les libraires puissent continuer à travailler, dans la mesure des moyens de chacun et de chacune, que ce soit en gardant le magasin ouvert, en proposant un système de « click & collect » ou en livrant. Les libraires, tout comme les bibliothécaires, garantissent l'accès au livre. L'arrêt, même ponctuel, de leur activité entraînerait de lourdes répercussions sur toute la chaîne du livre. 

Lettre du Syndicat des Libraires Francophones de Belgique (SLFB) à :
Madame la Ministre de la culture Bénédicte Linard,
Monsieur le Commissaire Pedro Facon et Madame la Commissaire adjointe Carole Schirvel,
Monsieur le Ministre-Président Rudi Vervoort,
et Madame la Secrétaire d’État Barbara Trachte

 

Il faut laisser les librairies ouvertes ! 

Parce que la situation n’est pas comparable à celle de mars 2020

  • Les librairies sont des lieux sûrs respectant un protocole sanitaire strict depuis le 11 mai 2020. Les équipes et les clients sont maintenant rodés à ces nouvelles mesures sanitaires.
  • Si l’activité d’un grand nombre de librairies a bien repris après le confinement, l’impact de la crise est loin d’avoir été neutralisé et la situation financière des librairies demeure inquiétante. De plus, toutes les librairies ne sont pas logées à la même enseigne : les librairies dans des zones de bureaux, dans des centres commerciaux, des villes universitaires, des librairies thématiques etc., connaissent toujours des difficultés.

Parce que c’est une période vitale pour les librairies

  • Les mois de novembre et décembre représentent en moyenne un quart de l’activité annuelle des librairies ! Toute fermeture imposée aurait un impact encore plus violent qu’au printemps.
  • Elles sont le socle sur lequel reposent toutes les mesures de soutien à la chaîne du livre lancées par la Fédération Wallonie-Bruxelles en ce mois de novembre.
  • Fermer les librairies reviendrait à donner les clés du marché du livre à Amazon durant la période la plus cruciale de l’année.
  • Les librairies ne pourraient pas résister avec la seule activité de retrait en librairie ou de livraison.

Parce que fermer le dernier maillon de la chaîne du livre, c’est fermer toute la chaîne

  • L’activité des distributeurs, éditeurs, auteurs, transporteurs, étant dépendante de celle des librairies, si elles ferment c’est toute une chaîne que l’on met à l’arrêt.
  • Avec les conséquences sur l’emploi que cela sous-tend…

Parce qu’on a tous besoin de livres !

  • Il s’agit de l’accès à la culture déjà fameusement amputé avec les restrictions sur les salles de spectacles, de cinéma etc.
  • Le public est revenu vers les librairies indépendantes ce qui montre sa confiance et son attachement envers ces lieux de vie, de partage, de culture, de bonheur, de respiration… Les lecteurs ne comprendraient pas aujourd’hui que les librairies ne soient pas considérées comme des commerces essentiels !

 

Une lettre du Syndicat des Libraires Francophones de Belgique
Infos : info@leslibrairiesindépendantes.be