Le Conseil National de Sécurité a adopté des mesures renforcées le 17 mars 2020 afin de limiter la propagation du coronavirus. Nous, les librairies indépendantes, nous nous montrons solidaires de ces mesures, c’est une question d’urgence sanitaire, de civisme et de bon sens !
S’il a été annoncé que les « librairies » pouvaient rester ouvertes, il s’agit bien des « commerces de journaux » et non de nos librairies livres. Pour plus de clarté, nous demandons aux journalistes et aux autorités publiques d’utiliser des termes adéquats pour désigner ces enseignes. Krantenwinkels en néerlandais, c’est-à-dire commerces de journaux en français.
Plusieurs librairies de notre réseau avaient décidé de fermer avant ces mesures de restriction du 17 mars et aujourd’hui plusieurs librairies mixtes (presses/livres) ont aussi décidé, pour des questions de sécurité et de solidarité, de ne pas profiter de la possibilité qu’ils ont de rester ouverts.
Dans ce contexte inédit de santé publique, le syndicat des librairies francophones de Belgique conseille à ses membres de rester fermés et d’éviter tout service de retrait et de livraison. Ceci dans le souci de protéger leurs clients, leurs salariés et leurs livreurs.
Le SLFB se montre très préoccupé par les risques sanitaires et la concurrence déloyale que représentent les ventes effectuées en grande surface et sur les sites de vente en ligne qui engendrent des contacts rapprochés alors que les mesures gouvernementales demandent de les éviter ! Et nous sommes d’autant plus préoccupés que cette décision de fermer représente un sacrifice financier énorme pour l’ensemble de la profession.
Nous demandons que nos fournisseurs arrêtent de servir la grande distribution et les plates formes de ventes en ligne et que les pouvoirs publics se positionnent pour empêcher la vente de livres chez ces acteurs. Les livres ne sont pas des produits indispensables. C’est un non-sens sanitaire et une concurrence intenable pour la librairie indépendante, les conséquences au réveil risquent d’être dramatiques ! D’autant que, comme tout le monde le sait, ce n’est pas grâce aux impôts de ces GAFA que nous relèverons notre économie.
Nous sommes pressés de ré-ouvrir nos librairies et de pouvoir servir nos clients mais pas à n’importe quel prix ! En attendant, prenez plaisir dans la redécouverte de vos classiques cachés au fond de votre bibliothèque !
Contacts :
Co- Président.e.s : Catherine Mangez (Librairie Papyrus, Namur, - 0477709237) et Yves Limauge (Librairie A
Livre Ouvert, Bruxelles, 0477278966)
Permamentes : Christiane Vuidar (0486825648) et Gaëlle Charon (0477449664)